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L'apprentissage en plein paradoxe

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Avec les réformes en cours, les régions devraient obtenir plus de poids dans le financement des formations professionnelles et de l'apprentissage. Or, un sondage Agefa-PME/Ifop auprès de dirigeants de PME, en automne 2013, confirmait l'attachement de six patrons sur dix à leur libre choix du centre de formation, pour que l'affectation du versement de leur cotisation reste en phase avec l'économie et que les formations par alternance restent un vrai tremplin vers l'emploi.

En Allemagne, où l'apprentissage est réputé « pilier de la réussite du Made in Germany », les entreprises « pilotent » les formations professionnelles selon leurs besoins et leur volonté de compétitivité. Environ 60 % des apprentis allemands sont embauchés par celles qui les ont formés... Mais même outre-Rhin, l'apprentissage semble montrer ses limites. Question de génération, là-bas aussi les jeunes regardent les horaires et leurs portables, fuient les contraintes... Signe d'un changement de pensée face au travail et aux conventions sociales. Et 146 000 places d'apprentis sont inoccupées, notamment dans l'hôtellerie, la restauration et les services (source : Le Figaro, août 2013).

En France, l'été dernier, en même temps que s'engageaient concertations et négociations, avec la volonté affichée d'augmenter le nombre d'apprentis, les acteurs français de la formation professionnelle ont été déconcertés par une baisse annoncée par le gouvernement de 550 millions d'euros pour les aides publiques à l'apprentissage. Attention à ce que les décisions finales ne s'éloignent pas du projet de formation des individus, du besoin d'adaptation aux évolutions, des objectifs de création et d'innovation...

PAR ODILE MAILLARD

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